Alger: 5 morts dans une bousculade lors d'un concert de Soolking
Plusieurs personnes sont mortes ou ont été blessées lors d'une bousculade survenue aux entrées d'un stade d'Alger peu avant un concert du rappeur-star algérien Soolking, dont une chanson est dédiée au Hirak, le mouvement de contestation qui agite le pays depuis le 22 février, ont rapporté des médias privés algériens, sans qu'il soit possible de confirmer cette information dans l'immédiat.
"Le concert-événement du chanteur Soolking (...) à Alger a été marqué par un terrible drame: cinq personnes – trois garçons et deux filles – ont trouvé la mort et 21 autres ont été blessées dans une bousculade", rapporte le site d'information francophone TSA (Tout sur l'Algérie), citant des sources hospitalières.
Selon TSA, la bousculade s'est produite "au niveau de l'une des entrées du stade".
Le site internet du groupe de média privé arabophone El Bilad fait état d'"au moins 5 morts durant le concert de Soolking à Alger et un grand nombre de blessés suite à une bousculade", sans autre détails. Le site précise qu'un représentant du Parquet s'est rendu sur les lieux puis à l'hôpital d'Alger où ont été transportés les blessés.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes indiquent, sans citer de sources et sans préciser si elles étaient sur place, que la bousculade s'est produite vers 20H00 (19H00 GMT), une heure avant le début du concert qui s'est déroulé normalement, évoquant un stade déjà plein, alors que de très nombreuses personnes munies de tickets étaient encore bloquées à l'extérieur.
Ni l'agence de presse officielle APS, ni la télévision nationale ne font état d'un quelconque incident dans l'immédiat.
Jointes séparément par l'AFP, quatre personnes ayant assisté au concert et qui se trouvaient déjà à l'intérieur du stade à l'heure présumée de la bousculade ont indiqué n'avoir constaté aucun incident et ne pas être au courant de cette bousculade. A leur sortie, vers minuit, aucun dispositif de secours n'était visible selon eux.
La chanson "La Liberté" du rappeur algérien installé en France, adaptée d'un chant de supporteurs de football et dédiée au "Hirak", a été souvent entonnée par les manifestants. La chanson est sortie en mars dernier, moins d'un mois après le début le 22 février des manifestations massives contre le président Abdelaziz Bouteflika - qui a depuis démissionné - puis contre le régime.